André (Sabetaï) Sephiha est né le 15 novembre 1899 à Constantinople (Istanbul). Il est l’oncle du professeur Haïm Vidal Sephiha. Toute la famille quitte l’Empire ottoman avant la première guerre mondiale. Une partie s’installe en Belgique, l’autre en France à Fontainebleau et à Provins. Les deux branches de la famille seront entièrement déportées. Son frère Salomon est né en 1906, il est marié à Clara née Malalel en 1904 et ont sept enfants ; Albert (1927), Béatrice (1937), Elie-Daniel (1939), Esther (1930), Françoise (1941), Jacques (1935) et Maurice (1933). La famille habite 18 rue Saint Honoré à Fontainebleau. André lui, habite 14 bis rue Saint-Thibault à Provins, il est veuf d’une femme non-juive et a un fils Albert.

André Sephiha

André travaille comme conducteur de chemins de fer secondaires à la SNCF et fait partie du syndicat CGT. C’est à ce titre qu’il fait partie d’une liste de 79 otages établie par la Feldkommandantur 680 (Melun) le 23 août 1941, il est alors interné à Compiègne le 1° mars 1942 mais libéré le 19 octobre de la même année. Finalement, il est à nouveau arrêté et il sera déporté comme Juif le 13 février 1943 par le convoi 48. Il faut remarquer qu’à cette date les conjoints de non-Juifs ne sont pas déportables, c’est donc en tant que Juif et Résistant qu’il sera déporté. Son fils Albert arguera du fait que sa mère n’était pas juive pour obtenir « un certificat de non appartenance à la race juive » lui évitant la déportation mais pas l’envoi en Allemagne au titre du STO (Service du Travail Obligatoire) dont il s’évadera et il rejoindra la résistance.